Objectives: - Reconnaitre les symptômes et les signes faisant craindre une urgence neuro ophtalmologique et demandent une prise en charge immédiate
- Savoir interroger un patient présentant une céphalée / une douleur inhabituelle
Résumé :
Les urgences neuro ophtalmologiques peuvent engager le pronostic vital et fonctionnel (visuel et neurologique). La reconnaissance par l'ophtalmologiste des symptômes et signes nécessitant une prise en charge urgente est indispensable pour organiser immédiatement les explorations adéquates . Ces symptômes "urgents" sont :
- Les troubles visuels et oculomoteurs transitoires pouvant résulter d’une pathologie vasculaire artéritique (artérite à cellules géantes (ACG ou maladie de Horton)) ou non artéritique (embole ou sténose).
- Les baisses visuelles brutales en rapport avec une occlusion artérielle rétinienne (OAR) ou une neuropathie optique ischémique antérieure aigue. Dans les deux cas, une ACG doit être recherchée (symptômes non visuels, syndrome inflammatoire) ; l’OAR récente impose un transfert immédiat en milieu neurologique (stroke center) à la recherche d’un AVC silencieux et d’une pathologie sténosante ou emboligène.
- Les diplopies douloureuses, et en particulier les paralysies du III peuvent être en rapport avec une ACG chez le sujet âgé, mais peuvent aussi révéler une fissuration anévrysmale ou une tumeur à croissance rapide ou qui saigne (en particulier apoplexie hypophysaire) et imposent de réaliser une imagerie cérébrale en urgence. La survenue d’une céphalée en coup de tonnerre impose un transfert immédiat en milieu hospitalier.
- Certains troubles oculomoteurs : ophtalmoplégie internucléaire, skew deviation, ou nystagmus acquis orientent vers une pathologie neurologique centrale à explorer immédiatement en milieu neurologique
La douleur récente ou qui s’aggrave et conduit le patient à consulter en urgence est un symptôme qui doit inquiéter le praticien. L’interrogatoire permettra de préciser sa localisation (céphalée, algie faciale, douleur péri oculaire), son horaire ainsi que les symptômes et les signes d’accompagnement (en particulier œdème papillaire). Un œdème papillaire bilatéral dans un contexte de céphalées non fébriles doit faire éliminer une hypertension intracrânienne (imagerie) et mesurer la pression artérielle.
Disclosures
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